Si le soleil ne revenait pas se déroule durant l’hiver 1936-1937. Les habitants de Saint-Martin d’En Haut, petite commune haut perchée sur le versant nord d’une montagne valaisanne, reçoivent une prédiction inquiétante de la part du vieux guérisseur Antoine Anzévui. Selon ses calculs, le soleil ne réapparaîtra pas de derrière les cimes à la fin de l’hiver comme chaque année. Certains membres de la communauté tombent dans la peur et celle-ci se traduit de manières variées : d’aucuns préparent des provisions colossales de bois tandis que d’autres glissent dans l’inaction et l’apathie. Mais face aux crédules, quelques personnages refusent la prophétie et continuent de rire. Parmi eux, Isabelle Antide, mariée à Augustin qui perd tout goût pour l’existence, traverse le roman comme une force de vie. Elle finira par guider un petit groupe de jeunes gens au-devant du soleil dont ils annonceront le retour à grand bruit, cependant qu’Anzévui rendra son dernier souffle dans la pénombre de sa maison.