À partir des années 1930, Ramuz occupe une place de premier plan dans l’espace littéraire de langue française et sa reconnaissance atteint son apogée en Suisse romande. Sa carrière y décrit une courbe s’infléchissant toujours plus vers l’institutionnalisation, puis l’officialisation : à la veille de sa mort en 1947, la consécration a atteint les sphères de l’officialité politique.
De manière plus générale, la présence de Ramuz dans l’espace social est immense à la fin de sa vie. Son œuvre est évoquée dans les écoles, et la grande presse se fait le relais de la consécration littéraire. Les événements significatifs de sa biographie, comme ses anniversaires importants, sa fracture de l’humérus ou d’autres problèmes de santé, sont signalés. Sa personne, et surtout son visage, dont les traits caractéristiques sont aisés à capter, font l’objet de représentations en nombre par des peintres, des sculpteurs, des photographes, des caricaturistes.