Photo noir blanc de Ramuz jouant avec son petit-fils Guido Olivieri dans l'embrasure de la porte de La Muette. L'image est joyeuse.

Né en 1940, Guido Olivieri est l’unique petit-fils de Ramuz. Sa naissance en pleine guerre, alors que l’écrivain est confronté à la maladie et au doute, suscite chez lui un attachement déraisonnable, mais apaise ses angoisses. L’enfant séjournera de manière prolongée chez ses grands-parents ses premières années. Le petit Guido devient « Monsieur Paul », par allusion à une voisine appelant ainsi son mari, tandis que Ramuz signe ses lettres Papapa, s’estimant pour cet enfant choyé deux fois père. À la fois émerveillé par ce petit garçon et saisi d’une profonde inquiétude quant à sa santé, l’écrivain lui consacre de nombreuses pages d’observations et de réflexions dans son Journal. Le texte « Chant de Pâques » (1944) lui est adressé. 

« Une de mes tristesses est de voir que je ne pourrai pas suivre M. Paul dans la vie. Quand il sera grand, je serai mort. Quelque chose se continuera hors de moi qui est un peu de moi-même, et je n’y assisterai pas. »

Journal, 3 novembre 1941

Légende

C. F. Ramuz et son petit-fils M. Paul (Guido Olivieri) à La Muette, années 1940

Photographie de H.-L. Mermod (1891-1962)

© Fonds Henry-Louis Mermod, CLSR-UNIL